CUBAGE - ABATTAGE - DÉBARDAGE DES BOIS

• I - Introduction - Le bois de la forêt à l'atelier 
• II - Exploitation

•  III Cubage

•  IV Abattage

• V Façonnage des sous-produits (bois autre que le bois d'œuvre)

• VI - Découpe des bois d'œuvre

• VII - Débardage et manutention en forêt

• VIII - Transport

²

Nous allons maintenant suivre ce matériau depuis le moment on le prélève dans la forêt jusque à sa mise en œuvre dans l’atelier. Des opérations en apparence aussi simples que l’abattage, le transport, le débit, le séchage avant l'emploi, sont, en fait, d'une importance capitale. Une sylviculture rationnelle n'a de sens que dans la mesure où les produite de choix qu'elle nous fournit seront exploités avec le souci d'économiser une matière précieuse et fragile.

• Les forêts appartiennent soit à l’état , soit aux collectivités locales , soit aux particuliers.
• De toute façon, il faudra au moment où une coupe (qu'elle soit d'éclaircie ou de régénération) devra être effectuée, adopter un système marquage des bois à abattre ou des bois à conserver.
• Si l’on marque, les arbres devant être abattue, on appelle cette marque "marque de délivrance". Si l'on marque les arbres devant être conservée c’est une "marque en réserve".
• Le marquage peut se faire à la peinture, ou avec le marteau forestier. Ce marteau comporte une hachette servant à faire un "blanchie" sur l'écorcer en fait on effectue couvent deux blanchie ; l'un à hauteur d'homme, très visible, permettant aux bûcherons de repérer facilement les arbres qui doivent être abattue, et un deuxième, au pied de l'arbre sur le quel on va imprimer le sceau du propriétaire ou des eaux et forêts (lettres A.F en gothique). A cet effet le marteau forestier comporte à l'opposé de la hachette un poinçon gravé qui permet ce marquage. Les bûcherons doivent abattre au-dessus de cette marque de qui a une valeur juridique en cas de contestation entre l'exploitant et le propriétaire.
• On se dispense généralement de ce marquage lorsqu'il s'agit de coupes de nettoiement ou d'éclaircie qui donne des bois de faible valeur. On se contente alors d'une marque "à la griffe". Dans l'écorce ou bien l'on marque les arbres "en réserve". C'est ce que l'on fait dans l'exploitation en taillis. Mais on abandonne de plus en plus la marque en réserve au marteau, car souvent le blanchi et l'empreinte .Ouvrent la voie à des altérations cryptogamiques.

• L'aménagement d'une forêt consiste à échelonner la récolte de façon à avoir un revenu régulier. Pour cela la forêt est divisée en un certain nombre de parcelles qui sont exploitées les unes après les autres suivant un échelonnement conforme aux règlements, aux usages locaux aussi. Ces règlements ont toujours pour but soit de parer à des besoins extraordinaires, soit de pallier les accidents de végétation susceptibles de diminuer une production escomptée. Ainsi, les forêts communales ne seraient exploité qu'aux trois quarts. Le "quart en réserve" ne sera exploité que pour répondre à des besoins spéciaux, sur autorisation préfectorale seulement.
  
• Il est remarquable de constater avec quelle sagesse le droit romain, puis les réglementations du moyen-age ont prévues l'exploitation forestière. Colbert précisa ces règles. Ou peut dire que, depuis, elles ont subi peu de modifications , celles-ci tendant toujours à protéger le patrimoine forestier contre exploitation inconsidérée.

• Lorsqu'une parcelle doit être exploitée, la coupe peut se faire de différentes façons :
• 1° exploitation en régie. Le propriétaire exploite lui-même la coupe et vend les produite façonnée qu'il en tire : grumes, bois de mines, bois de chauffage etc...
  
• 2°.-Vente en bloc et sur pied. Le vendeur et l'acheteur procèdent à une estimation des arbres à abattre, fixent la valeur de la coupe. C'est une méthode applicable surtout lorsque les produits ne sont pas d'une grande valeur unitaire. Dans ce cas, une erreur d'estimation n’est pas très grave. La coupe peut se vendre de gré à gré ou bien par adjudication.
• _L'adjudication au rabais est le mode de vente le plus utilisé par l’état ou les collectivités. La mise à prix est faite en appelant une somme supérieure à la valeur de la coupe, et en annonçant enduite des prix en diminution. Quand l'appel correspond à l'estimation d'un acheteur celui-ci dit :"je prends".
• L'adjudication donne toujours lieu à la confection d'un cahier des charges qui a été porté à la connaissance des acheteurs éventuels. Il concerne la nature de l'exploitation, les délais (pour In coupe et l’enlèvement des produits) le matériel autorisé, le mode et les conditions particulières de paiement.
• 3° Vente à l'unité de produit. Les bois sont estimés après, abattage et façonnage par l'exploitant et le propriétaire. L'estimation exacte est plus facile. Cette dernière méthode s'applique particulièrement des bois d'÷uvre

• Le cubage ou toisé des bois est une évaluation du volume qui ne prétend pas à l'obtention du volume réel, mais à une approximation du rendement en bois parfait, c'est-à-dire ne tenant compte ni de l'écorce ni de l’aubier.
• - Cela conduit à un certain nombre de règles spéciales, de conventions, dont il ne faut pas s'étonner que leur application donne des résultats assez sensiblement différente les uns des autres.
• - Le principe générale est le suivant : on considère que le "cube grume" d'un arbre est d’un cylindre qui aurait comme base la section moyenne du tronc et pour hauteur la hauteur du fût.
• - La section moyenne est considérée comme un cercle et on prend pour obtenir sa surface, une formule peu usitée dans les calculs classiques: soit le carré de la circonférence, divisée par 4 fois 3,14. Avidament cette formule équivaut absolument aux deux formules Plus couramment employées qui sont :

Surface du cercle :

ou

Pourquoi cette formule qui apparaît plus compliquée ?

• 1) Il est souvent facile de mesurer la circonférence d'une grume au moyen d'une ficelle par exemple.
• 2) La formule peut se mettre sous la forme
• et le nombre a une valeur évidemment constante, calculée une fois pour toutes. C’est 0.079578.
   
• En nous bornant aux trois premières décimales : 0,079.
• On peut donc dire qua la surface d'un cercle est égale au car ré de la circonférence multiplié par 0,079 S = 0,079 C²
  • Nous distinguerons maintenant le cubage des bois sur pied et le cubage des bois abattus.

• l° mesurer la hauteur du fût.
• 2° déterminer la circonférence moyenne
• 5° calculer le volume du fût, nommé volume plein ou "cube réel"
• 4° déterminer le volume du houppier en fonction du volume du fût.

• Les praticiens estiment généralement la hauteur au jugé, de loin, par simple comparaison avec une perche de longueur connue, appliquée contre l'arbre et obtiennent des résultats généralement valables.
• Mais on peut aussi utiliser des appareils : dendromètres, équerres forestières, ou de simples perches étalonnées

• 1° la perche étalon dont la hauteur est h ce qui nous donne l'angle â
• 2° la cime dé l'arbre ce qui noue donne l'angle ^b.

  La graduation de l'appareil est effectuée de telle sorte que

• h (hauteur cherchée) fig 1

• L’équerre forestière est en fait une équerre à 45°permettant la visée , complétée par un fil à plomb permettant un positionnement correct. Si le fil à plomb FP est bien parallèle au bord CB de l’équerre, le côté AB de celle-ci est parfaitement horizontal et l’on est en mesure de faire une viser à 45° suivant l’hypoténuse AC de l’équerre. On se reculera jusqu'à ce que la ligne de visée passe par sommet de l’arbre ou par l'endroit où se fera la découpe du tronc si l’on désire mesurer seulement la hauteur du fût.

équerre forestière

•  La figure 2 , montre que si la position de 'équerre forestière est ,correcte, la hauteur à mesurer AB se compose : la distance D (facilement mesurable ) de l’observateur au pied l'arbre, à laquelle il convient d’ajouter h, hauteur de œil de l'observateur au-dessus du sol (on peut convenir de prendre 1,60m pour cette hauteur)

• Sans équerre forestière et sans dendromètre on peut aussi mesurer la hauteur avec des perches étalonnées
  
  •  A cet le point de visée (à hauteur d’œil ) fig. 3. On vise le sommet de l’arbre dont on veut mesurer la hauteur, soit C. Un aide déplace le long de la 1ère perche un voyant jusqu'à ce que celui-ci soit dans la ligne de visée de l’observateur. On fait alors un repère en C’ sur la perche.
  • On vise da 1a même façon un point B sur une deuxième perche et l'on détermine le repère B’ sur une deuxième perche et l’on détermine le repère B’ correspondant.
  • On considère ensuite les triangles semblables ABC et AB’C’ dans lesquels s’établissent les relations suivantes
  
  • Il suffit d’ajouter à BC la hauteur h de la deuxième perche supposons que l'observateur A et à 2 mètres de la première perche et à 6 mètres de la seconde (placée contre l’arbre).Il a trouvé par ses visées B’ C’ = 2.50 m. La deuxième perche a 1.70 m.

• nous devons donc ajouter la hauteur h soit 7.50 + 1.70 = 9.20m
• la hauteur du fût mesuré est 9.20 mètres.

• Il n’est pas possible de mesurer la circonférence à la moitié du tronc. On mesure la circonférence à 1.30 m au-dessus du sol ( mesure à hauteur d'homme) et l'on opère une réduction en tenant, compte de la décroissance des diamètres (réduction approximative ou bien conforme à des barèmes établis d'après les moyennes constatées suivant les espèces).
• On peut aussi mesurer le diamètre à hauteur d'homme avec un *pélican* , sorte de grand pied à coulisse en bois.
• Avec ces deux mesures : circonférence moyenne et hauteur du fût, nous pouvons obtenir le volume commercial dit volume au cube réel par la formule

qu'on écrit O,079578 C² H

• Bien entendu, dans la pratique de l'exploitation forestière, il suffit d'avoir les mesures C et H et de se reporter à un barème qui donne le volume.

• 0n fait une évaluation approximative sur les bases suivantes : arbres très branchus, branchues, moyennement branchus, peu branchue et très peu branchus (donc 5 catégories). Pour chacune de ces catégories on évalue la proportion de grosses branches (rondins) et de charbonnette (ne dépassant grosseur du bras). Pour un mètre cube de fût, on compte en stérés (bois empilé, donc avec des vides) , à peu près ce qui suit.

• Il est évidemment facile d’effectuer les mesures sur les arbres abattus
  
• l) Mesure de la longueur. La mesure se fait avec le mètre à pointes en négligeant les fractions de décimètre et en tenant compte s’il y a lieu du sifflet d’abattage à la culée si celui-ci est exagéré (on mesure alors la longueur à partir du point de la culée ou le diamètre est voisin de celui à 1.30 m du sol)

• 2) Mesure de la circonférence moyenne. La mesure est effectuée au milieu de la longueur ,sur écorce , à l’aide d’une ficelle de chanvre passé sous la grume au moyen d’une "aiguille" courbe en acier.
• On peut aussi , dans le cas de grumes empilées faire des mesurés aux extrémités (circonférences ou diamètres mesurés à l’aide du pélican) et prendre la moyenne . Une bonne précaution consiste à faire la mesure de 2 diamètres perpendiculaires pour pallier les erreurs provenant de méplats .
  
•  A partir de ces mesures on pourra se proposer de chercher :
• - le volume normalisé ou volume au cube réel (nous rappelons que c’est une simple formule de langage)
• - le volume ou quart sans déduction .
• - le volume ou cinquième déduit
• - le volume nu sixième déduit

• C'est le volume déjà indiqué plus haut

• On suppose que la section moyenne sera un carré dont le côté est égal au quart de la circonférence moyenne . Ce carré aurait donc comme surface

• Le volume devient donc
• . Par comparaison avec le volume au cube réel, nous voyons immédiatement que pour même circonférence C et une même longueur L nous allons trouver un volume plus petit , puisque nous multiplions dans le premier cas C²L par 0.079 et dans le deuxième cas par 0,0625 .
• C’est que, par cette méthode nous tenons compte des pertes imputables à l’écorce et à quelques irrégularités de forme. Nous obtenons un résultat valable pour des bois résineux , pratiquement sans aubier et assez régulier de former .

• Comme précédemment nous prenons la circonférence moyenne C.

• Mais nous en déduisons de sa longueur. Il ne nous reste donc plus que les de C soit .
• Nous divisons ce nombre par 4 pour obtenir le côté du carré que représentera . La section théorique de notre grume. Donc ce qui nous donne en simplifiant , . En fait, 1'évaluation au volume au cinquième déduit consiste donc à considérer que le volume du bois utilisable sera celui d'un prisme à base carrée dont le côté est le cinquième de la circonférence moyenne.
• Cette base ayant comme surface
• ou O,O4O x C², le volume devient
  
• Volume au cinquième déduit :
• .L correspond au volume équarri à vive arête, sans aubier, de bois comme le chêne par exemple .

• Le cube au sixième déduit est moins usité . Il correspond à celui d'une bille équarrie à vive arête pour des bois ne présentant pas d’aubier distinct comme le charme, l’érable, le hêtre. La circonférence moyenne est diminuée d'un sixième et le quart du reste donne le côté du carré pris comme base .

  donc volume =

  Ce qui correspond , calculs effectués

  à

• Pour bien vous familiariser avec ces formules ,suivez bien le développement du calcul numérique ci-après :

• Afin de comparer rapidement les résultats obtenus par ces diverses méthodes on a pu dresser des tableaux tels que celui-ci :

Mode de cubage	en grume	au quart sans déduction	au sixième déduit	au cinquième déduit
	m3	m3	m3	m3
En grume	1.0000	0.7854	0.5454	0.5026
Au quart sans déduction	1.2732	1.0000	0.6944	0.6400
Au sixième déduit	1.8835	1.4400	1.0000	0.9216
Au cinquième déduit	1.9894	1.5625	1.0851	1.0000

• L’abattage est le premier stade de l'exploitation et, pendant dizaines de siècles, il s'est effectué de la même façon avec des outils tels que la serpe, la hache, la cognée, puis la scie passe-partout . Les premières modifications portèrent sur la denture de la scie passe-partout (la denture américaine remplaçant la denture isocèle) .
• Il y a environ 45 ans apparut la tronçonneuse à chaîne qui remplace de plus en plus le passe-partout .

 

• La serpe et la hache sont utilisées principalement pour l’abattage de jeunes arbres, dans l'exploitation en taillis notamment. En effet on obtient avec ces outils des coupes nettes , franches, qui se cicatrisent en général très bien. La souche devant être conservé pour la régénération du taillis , cette netteté de coupe à son importance.
• En Principe la serpe sera employée pour les petits bois (moins de 5 cm de diamètre) que le choc brutal de la hache risquerait de déraciner. Il importe de bien dégager le pied de l'arbre à abattre, afin de ne pas émousser le tranchant dans la terre ou sur des cailloux.
• On fait d'abord une profonde entaille de direction du côté ou l'on veut faire tomber l'arbre. Cette entaille dépasse le centre de l'arbre .
• Une deuxième entaille est opérée à l'opposé, au même niveau que la première et elle provoquera la chute de l'arbre .
• La souche est parée, c’est-à-dire que l'on coupe les éclats qui ont pu se produire et qu'on donnée à la surface une convexité déterminant l'écoulement rapide des eaux pluviale .

   

• L’abattage des gros arbres peut se faire à la hache, mais le plus souvent on réalise un abattage combiné à la hache et à la scie passe-partout ou à la tronçonneuse à chaîne coupante. L'opération se fait en 3 temps : égobelage de la souche, réalisation de l'entaille, abattage proprement dit.

• L'égobelage consiste à régulariser la base souvent déformée par les empattements. On se sert de la hache pour les réduire.

• On étudie le sens de la chute. Si l'on peut adopter le sens de la chute naturelle de l'arbre, on le fait. Mais souvent il y aura lieu d'intervenir pour modifier cette direction de chute (afin d'éviter par exemple des dégâts à des arbres voisins ou à des bâtiments proches ) Ayant choisi la direction de chute on fera à la hache une entaille de direction qui ne pénétrera pas au delà du1/3 du diamètre(afin d'éviter une trop grande perte de bois). L'arête intérieure cette entaille a une forme incurvée, bien caractéristique (voir figure) et la charnière qui en résulte, par sa forme et son épaisseur maintient ou corrige la direction de chute.

• Ces deux opérations ont préparé l’abattage. On attaque maintenant riant l'arbre du côté opposé à l'entaille ,au moyen de la scie passe-partout, légèrement au-dessus de l'entaille. On place des coins pour éviter le serrage de la lame. Lorsqu'on approche de la charnière on active le sciage pour éviter la formation d'un éclat au cœur, laissant dans la grume un trou d’abattage.

Voir figure si dessous

• Des l'apparition des scies mécaniques dans les ateliers, on pensa introduire certaines d'entre elles dans la technique de l'abattage Mais on se rendit compte qu’on gagnait fort peu de temps si l’on devait déplacer en forêt une machine lourde, précise, nécessitant l’aménagement de son emplacement et un calage soigné. Les entreprises hésitaient aussi à confier à une main-d'œuvre saisonnière ces machines coûteuses qu'une manœuvre maladroite risquait de détériorer.
•  Il y eut aussi des essais de tronçonnages des arbres à leur base avec un câble hélicoïdal à trois brins tordus en hélice, analogue à celui que 1'on emploie dans les exploitations marbrières.

• Mais seule la tronçonneuse à chaîne coupante apporté une solution valable. Elle fut adoptée d'abord aux États-Unis en Union Soviétique, dans les pays scandinaves, et se substitue de Plus en plus en France à la scie .Passe-partout.

• Les principes fondamentaux de l’abattage ne sont pas modifiés :

• Toutefois on peut aussi adopter la méthode américaine, qui convient particulièrement pour l’abattage de gros arbres, avec un minimum du perte de bois à la culée (fig. 20).
• On exécute a la chaîne coupante 2 (ou 3) traits horizontaux AB et CD dont l'écartement varie entre le septième et le dixième du diamètre. Ainsi pour un arbre de 1 mètre de diamètre, cet écartement sera compris entre 10 et 14 centimètres. Avec le dos de la hache on fait sauter la partie hachurée.Pour les très gros arbres on fera l'opération en 2 fois : en premier lieu on fera sauter DIHG et ensuit DCABOn effectue ensuite le trait de coupe EF sur le même plan que 1'entaille ,AB (un coin étant engagé la chaîne coupante).

• L'arbre abattu va être séparé en 2 lots : le fût et les branches (coupées à la chaîne coupante, à la scie, à la hache ou à la serpe , suivant leur importance ) .
• Une grande partie des branches sera façonnée en bois de feu
  
• 1) les bois de feu comprennent les bois refendus (ceux qui font plus de 14 cm) qui sont fendus en deux jusqu'à 18 cm de diamètre et en quatre au-dessus

• Tandis que la charbonnette, les rondins et les quartiers sont entre piquets, la ramille est façonnée en fagots et bourrées.
•  2) Charbon de bois. Tous les bois de feu ne sont pas livrés à la consommation domestique une partie importante de la charbonnette est transformée en charbon de bois. Cette transformation peut se faire dans la forêt même ou en usine.
• Dans la forêt, l'ancien procédé des meules disparaît de plus en plus au profit des fours mobiles tôle qui donnent un Produit de meilleure qualité.
• Mais seule la fabrication en usine permet de récupérer des sous-produits intéressants : goudrons, gaz etc...
  
•  3) Bois pour gazogènes. Les gazogènes à bois cru utilisent des tronçons de 5 cm de long environ, faits dans de la chtarbonnette de 3 à 6 cm de diamètre au maximum. Ces petits rondins sont séchés s'il y a lieu puis emmagasinés en sac. Leur emploi est intéressant régionalement du point de vue économique.
  
•  4) Bois de mines. La technique du boisage des galeries de mine a subi dans les années de profondes transformations. Dans nombre de galeries le boisage est remplacé par des armatures métalliques progressant au rythme de 1'extraction.Mais durant de longues années encore on continuera à marquer, à tronçonner et à sécher sur place en forêt les poteaux de mine classés suivant leur utilisation en bois de tailles, montants verticaux ,rallonges queues, étais.
  
•  5) Bois de pâtes. Sur Place également sont triés les bois de pâtes (épicéa, sapin, pin maritime, tremble, peuplier, bouleau) avec lesquels on fera des pâtes à Papier. Il faut éliminer les bois présentant trop de nœuds ou certaines et procéder à l'écorçage.
  
•  6)Bois de poteaux. Des peuplements de résineux et de châtaigniers fouinassent à l’industrie des supports de lignes sous forme de poteaux injectés de produits destinés à assurer leur conservation. L'administration des P et T est fidèle aux poteaux de bois (de 6 à 15 mètres de long) préparés en forêt (Sologne, Landes notamment)
  
•  7) Bois de traverse. Il y a moyenne 18OO à 2000 traverses au km sur le réseau ferré français. Cela représente environ 100 millions de traverses. Le renouvellement annuel est de l'ordre de 4 millions. Ces bois sont façonnés sur le sol même de la Coupe ou en scierie et soumises à des contrôles très rigoureux de qualité. Nous n'entrerons évidemment pas dans le détail du cahier des charges de la SNCF, mais nous voulons simplement signaler 1'importance de cette industrie qui doit fournir un bois absolument apte à l'imprégnation par la créosote, actuellement pratiquée.
  

• Avant son transport L'arbre ébranché sera découpé au pied et à la cime ce qui déterminera sa longueur. La découpe de pied doit concilier la nécessité de perdre peu de bois de pied sans pour cela tolérer un trop grand sifflet d’abattage.
  
  
  A - Découpe des bois feuillus :

La découpe à la cime des bois feuillus peut se faire suivant bien des méthodes

• 1) Découpe fixe.

  On fixe une circonférence minimum et tous les arbres sont coupés à l'endroit où ils ont cette circonférence. C'est la découpe fixe.

• 2) La découpe marchande.

  (la plus courante) se fait à l'endroit où la circonférence mesure 70 centimètres (2 pieds). Dans la partie haute on faisait des bois de mines.

• 3)Découpe purgée des traverses.

  On détermine la partie qui par son diamètre et sa qualité est supérieure à la qualité traverses (la pointe restante devant avoir au moins la longueur d'une traverse).

• 4) Découpe couronne

  La grume est tronçonnée à la hauteur de la première couronne de grosses branches.

• 5) Découpe Premier gros nœud

• 6) Découpe à demi - circonférence (Est et Nord Est).

  L'arbre est tronçonné à l'endroit où sa circonférence est égale à la moitié de la circonférence moyenne mesurée à 1,50 m du sol.

• 7) Découpe premier défaut (pour les bois destinés au placage notamment)

• 8) Découpe plot.

  C'est en fait pour le hêtre et le chêne une découpe au premier gros nœud sur les grumes aptes à être sciées en plots. Rien de particulier n'est à signaler pour les bois feuillus tendres sinon que la circonférence en découpe marchande est réduite à 0,60 m et même à 0,30 m pour certains peupliers.

• Dans les régions ou les coupes sont d’accès facile, le sapin, l'épicéa et le mélèze sont découpés à 15 cm de diamètre.
• En montagne on découpe par " troncs " de 4 mètres jusqu'à l'endroit où la bille n'a plus que 25 cm de diamètre.
• Pour la charpente on se contente en général de couper l'arbre en son milieu.
• Dans les Landes on coupe souvent le pin en billes de 2,05 m

C - Scieries forestières et petits métiers de la forêt.

• Bien souvent les bois tronçonnés sont débardés par voie de terre ou par flottage, puis dirigés vers les centres de débit : les scieries, les usines de contre-plaqué, de déroutage. On peut penser qu'il est en somme inutile de transporter hors de la forêt une quantité appréciable de bois qui sera inutilisée. C'est de la qu'est née la conception de scieries forestières, travaillant sur les coupes mêmes.
• Une scierie forestière est valable si elle est équipée avec un bon matériel donnant un résultat comparable à celui qu'on peut obtenir dans une scierie fixe. Elle comprend nécessairement une scie forestière mobile (scie à ruban le plus souvent), une source de force motrice (locomobile ou moteur diesel) une scie circulaire façonner les déchets, un matériel d'affûtage.
•  Parmi les métiers qui s'exerçaient en forêt, en loges et qui maintenant, se sont industrialisés, se trouve la fabrication des "douves" ou "douelles" qui sont les éléments des tonneaux et qui se font à partir de bois fendus (chêne et châtaignier) que l'on appelle "merrains"
•  Il y a aussi la fabrication des sabots, à peu près disparue même dans les forêts de Bretagne où elle persista assez longtemps. Il en est de même des fabrications de piquets de châtaigniers, d'échalas dans les régions de vignobles, des bardeaux de toitures dans le Jura (ou l'aluminium remplace souvent maintenant le bois de toiture).

• Le poste manutention représente une part importante du prix de revient d'un produit fini. Pour le bois cette manutention commence en forêt. Il y a ensuite un transport de grumes ou de sciages, un stockage une nouvelle manutention dans les entreprises. Il n'est pas exagéré d'avancer 40 à 50 % pour des produits dont l'usinage a été poussé, c'est le cas des meubles.

A - Manutention en forêt - Tracteurs

•  La manutention en forêt est passée du stade artisanal au stade industriel sous l'empire de deux nécessitée:
•  1) envisager une alimentation continue des usines, hiver comme
•  2) exploiter des peuplements considérés jusqu'alors comme inexploitables à cause de leur situation, de leur éloignement, du terrain, de la pente etc.

• La manutention en forêt est essentiellement le débardage c'est à dire la sortie des bois du lieu de couper. Dans les forêts de France le débardage, autrefois, se faisait surtout par des chevaux. Le principal matériel de débardage moderne est le tracteur : tracteur à roues dans la plupart des cas, mais aussi tracteur à chenilles pour des sol très meubles ou embroussaillés. Le tracteur peut être envisagé simplement pour approcher les bois, en bordure des routes forestières, des camions venant alors les prendre, ou bien pour les remorquer jusqu'à une scierie. Il existe à cet effet des tracteurs forestiers et des tracteurs routiers.

B - Téléfériques

• L'exploitation forestière en montagne était considérée autrefois comme difficile et coûteuse et, négligée, elle ne permettait guère que l'exploitation des bois de feu, en effet les "dévaloirs" ou glissières, détérioraient gravement les bois d'œuvre.
• Le téléférique est maintenant un matériel d'emploi courant dans l'exploitation forestière en montagne. Le téléférique étudié pour .Cet usage doit se monter et se démonter facilement.

VIII - TRANSPORT

• Le transport jusqu'aux centres de transformation peut s'opérer de 3 façons :

-par eau

-par route

-par voie ferrée

A - Transport par eau

• Le bois peut être jeté à l'eau en vrac. C'est le " flottage à bûché perdues" qui a pu être employé pour des bois de chauffage par exemple.
• Ou bien les billes seront assemblées en radeaux et soit confiées ainsi au fil de l'eau, soit remorquées.
• On fait encore du flottage de chêne et de résineux en Hongrie, du .Flottage des résineux en Tchécoslovaquie on Scandinavie, au Canada et dans les paye tropicaux. Un radeau bien composé peut permettre de transporter des bois lourds qui, normalement ne flotteraient pas, si on les rend solidaires de bois légers.
• Tandis qu'en France le flottage est inexistant, l'implantation des centres de transformation dans les pays scandinaves et au Canada découle des possibilités de flottage. Le lac suédois est souvent un magasin à bois. L'eau transporte les grumes jusqu'aux tronçonneuses dans l'usine même. Avidamment il faut signaler aussi l'important trafic Par bateaux concernant les transports de bois tropicaux et les exportations soit d'essences indigènes, soit de produits finis.

B - Transport par route

• Le transport par route se fait par remorques tirées par tracteurs, par camions avec semi-remorques. En principe le transport sur route cet un transport limité à d'assez courtes distances, cent à cent cinquante kilomètres environ, c'est-à-dire de la forêt a un centre de transformation relativement proche.

• Le transport à grande distance peut s'effectuer en transport mixte route voie ferrée. La S.N.C.F., possède un matériel spécialement adapté pour transporter des grumes de grande longueur. (jusqu’à 18mètres).

C - Manutention dans les entreprises

• les progrès réalisés dans 1a manutention en forêt et dans transport se sont prolongés par la création d'un matériel de plus en plus perfectionné pour la manutention dans les entreprises. On peut dire qu'il existe deux tendances :
• 1 ) la manutention en l'air par des palans, des transporteurs monorails, des portiques, des ponts roulants
•  2) la manutention au sol par des transporteurs à chaînes, des convoyeur.

• Les chariots élévateurs permettent les chargements, tant de camions que de wagons et, aussi, facilitent les empilages et les dépilages.
• Enfin, si problème de l’évacuation des déchets ne se pose guère dans les scieries forestières il faut le résoudre dans les installations fixes et le meilleur moyen, pour une installation de quelque importance semble bien le transport pneumatique.