L'ASPECT MACROSCOPIQUE DU BOIS

 

1° Les arbres des résineux des feuillus par leur forme, les dimensions des feuilles, l'aspect des fleurs et des graines

L'ÉTUDE DE LA SECTION TRANSVERSALE DE LA TIGE DE L'ARBRE
L'ÉTUDE DE LA SECTION LONGITUDINALE DE LA TIGE DE L'ARBRE
 

 

 

  L'ASPECT MACROSCOPIQUE DU BOIS

L’étude par observation à l’oeil permet de comprendre la vie de l’arbre, de juger la qualité des bois débités .

On distingue aisément :

a) celui des résineux comprend des cellules très allongées(1.5 à 4.5 mm), terminées en section
quadranguaire (40 à 60 microns), invisibles à l'oeil nu << les trachéides >> avec leurs ponctuations.
d)celui des feuillus,d'une structure compliquée comprend des fibres très allongés, des cellules de parenchyme,des vaisseaux de cylindrique visibles parfois à l'oeil nu, ex. : le bois chêne, du frêne,de l'orme et du noyer.

Les pièces de bois sont débitées dans la tige de l'arbre suivant deux directions orthogonales :

a) l'une transversale dite en << bois de bout >>
b) l'autre longitudinale dite en << bois de fil >> don le plau de coup est :
- radial lorsque 'il passe par un rayon ligneux . C'est le bois sur quartier,
- tangentiel lorsqu'il est perpendiculaire à un rayon du bois .

C'est le bois sur faux quartier ou sur fausse dosse suivant qu'il est plus ou mois éloigné de la

moelle de l'arbre .

 

 

 

L'ÉTUDE DE LA SECTION TRANSVERSALE DE LA TIGE DE L'ARBRE

Du centre vers la périphérie, on reconnaît :

Il est constitué de cellules mortes aux membranes épaisses (cellulose, lignine) et dures où les éléments nutritifs ne circulent plus, La conservation du bois est assurée par des gommes, des résines et des tanins qui imprègnent les cellules.

La duraminisation du bois assure la solidité et la résistance mécanique des bois débités.

A l'oeil, on distingue:

a) des zones concentriques, << les cernes >>, parfois alternativement claires et de dureté variable. Ce sont les couches annuelles formées au cours d'une période végétative de l'arbre. Leur épaisseur, comprise entre 0.1 et 20 mm, et leur nombre indiquent l'âge de l'arbre à la hauteur de la section transversale.

Les couches annuelles comportent :

- un bois de printemps qui correspond à la reprise végétative de l'arbre. Il est plus tendre et plus clair que le bois d'été,
- un bois d'été qui correspond au ralentissement de la vie de l'arbre avant le repos végétatif d'hiver. Les tissus du bois d'été sont durs, denses, résistants et colorés.
Remarque : Les couches annuelles :
- du buis sont très fines et visibles à la loupe,
- des bois tropicaux sont en rapport avec une formation saisonnière et non annuelle.
b) la molle. On remarque au centre des tiges :
- jeunes, une tache claire, circulaire, étoilée chez le chêne et le peuplier ;
- âgées, un canal vide et tortueux. Dans les deux cas, la molle ayant disparu est éliminée au débitage.

2° L'aubier.

Les cellules de l'aubier sont vivantes, actives et à membranes minces ; la sèvre brute de l'arbre y circule et les manières nutritives s'y accumulent.

a) la duraminisation de l'aubier en bois parfait est :
- précoce chez le mélèze et le châtaignier,
- lente chez le pin,
très lente chez le chêne sans excéder 20 ans.
b) l'épaisseur de l'aubier est :
- importante lorsque l'arbre pousse vite, ex : le peuplier?
- réduire quand la duraminisation de l'aubier est précoce, ex :le mélèze, le châtaignier.
c) l'aubier peut être :
  • - apparent,
  • altérable ; dans ce cas, on l'élimine au débitage, ex : le chêne,
  • durable et utilisable, ex : le mélèze, le pin
  • - peu apparent ; on s'en sert comme du bois parfait, ex : le sapin,
    - non apparent et conservé au débitage des grumes, ex : l'épicéa.

    Elle est faite de cellules mortes, élastiques, imprégnées d'une substance imperméable : <<la subérine >>.

    Les petites saillies en relief de forme circulaire, << les lenticelles >> contribuent aux échanges gazeux avec l'atmosphère.

    La mort de l'écorce est provoquée par la croissance de nouveaux tissus qui se forment entre l'aubier et l'écorce.

    a) l'écorce ou liège peut être :
    - persistant, ex : le hêtre,
    - ou caduque, ex : le platane,
    - mince,
  • de teinte blanchâtre, ex : le bouleau, grisâtre, ex : le hêtre,
  • brunâtre, ex : le cerisier,
  • - épais (rhytidome) et profondément crevassé cher les l'arbres âgées ; il se détache en écailles chez l'épicéa, et persiste chez le pin.

    Située entre l'aubier et l'écorce, on peut l'observer lorsque le liège d'un jeune rameau est arraché au printemps.

    Elle comporte de jeunes cellules d une grande activité surtout au printemps, moindre en été et nulle en hiver.

  • L'assise génératrice englobe :
  • a) le cambium qui engendre de l'aubier vers le duramen de l'arbre en refoulant le liber vers l'écorce,
    b) le liber (écorce vivante) dont les cellules engendrent vers l'extérieur du liège qui apparaît le plus souvent à l'oeil nu comme les feuilles d'un livre.
    La sève élaborée circule dans les vaisseaux criblés du liber.

    Ce sont des lames rayonnantes qui recoupent les cernes en un grand nombre de secteurs. Ils constituent des éléments de faible résistance qui favorisent les fentes de séchage et la fente du bois (merrains).

    a) la vie des rayons. Leur cellules sont :
    - vivantes dans l'aubier et mortes dans le bois.
    b) la visibilité des rayons . ils sont :
    - invisibles en raison de leur petite taille chez tous les résineux (sapin) et certains feuillus (peuplier),
    - plus ou moins visibles dans certains bois . Cela donne la maillure du chêne, du hêtre, du platane, de l'orme, du frêne, du merisier.

    On observe :

    a) la forme des couches annelles qui peut être :
    - régulier (épicéa) ou irrégulière (mélèze),
    - ou encore flueuses (charme),
    b) la taille des rayons qui est :
    - mince (orme), épaisse (hêtre),
    - très épaisse (chêne),
    c) la grosseur des vaisseaux du bois : les pores.
    Elle donne le grain du bois plus ou moins visible à l'oeil nu.

    On constate que :

    - les résineux n'ont pas de vaisseaux, donc pas de grain,
    - les feuillus ont des vaisseaux, d'où un grain :
    grossier chez le chêne, fin pour l'érable, très fin pour le buis.
    d) la structure des cernes. Elle influe sur l'aspect du bois et ses propriétés mécaniques.

    Elle diffère avec :

    - Les résineux. La transition entre le bois de printemps et celui d'été peut être :

  • progressive lorsque le bois d'été est mince, ex : le pin d'alep,
  • lente lorsque le bois d'été épais, ex : le pin maritime,
  • brutale lorsque le bois d'été est très épais, : le mélèze.
  • - les feuillus. On dit qu'un bois est :
  • homogène lorsque l'aspect du bois de printemps et d'été est semblable, ex : le charme, le hêtre, le peuplier,
  • hétérogène si la zone poreuse du bois de printemps tranche sur la zone dure de couleur foncée du bois d'été, ex le chêne, l'orme, le frêne;
  • e) la visibilité des canaux résinifères; ils peuvent être :
    - absents, ex : le sapin, invisibles, ex : l'épicéa,
    - distincts et de grosseur :
  • moyenne (mélèze),
  • important (pin sylvestre),
  • très importante (pin maritime).
  • a) faible lorsque pour :
    - les résineux, le bois de printemps est plus important que celui d été.

    Les arbres des régions de plaines fournissent des bois aux cernes tendres, larges, chanvreux, peu résistants et utilisés en caisserie.

    - les feuillus, les cernes sont minces avec un bois de printemps important. Les bois sont légers, peu résistants, faciles à travailler et recherchés en menuiserie et en ébénisterie, ex : le chêne des futaies de l'Ouest et du centre de la France,
    b) forte lorsque pour :
    - les résineux, les arbres ont poussé lentement. Avec des cernes minces, le bois dense est recherché pour ses propriétés mécanique en charpente et en menuiserie,
    - les feuillus, les arbres ont poussé rapidement. Le bois est lourd, dur, coloré, résistant à l'usure et difficile à travailler, ex : le chêne, l'orme, le frêne.

    L'ÉTUDE DE LA SECTION LONGITUDINALE DE LA TIGE DE L'ARBRE

    Dans cette section, le bois ne possède pas des qualités constantes. Il est plus ronceux, plus lourd à la patte de l'arbre et à la fourche des branches qu'ailleurs.

    Une section longitudinale peut être :
    a) les couches annuelles dessinent des lignes longitudinales parallèles :
    - bien visibles chez les résineux,
    - moins visibles chez les feuillus.
    b) le dessin des mailles est plus ou moins visibles à l'oeil nu.
    On distingue :
    - la très grosse maillure du chêne,
    - la fine maillure de l'érable, l'orme, du frêne.
    La conicité de la tige de l'arbre avec ses cernes emboîtés les uns dans les autres forme des lignes courbes (hyperboles) ; cela donne l'aspect flammé du bois sur dosse.
    On voit parfois chez :
    a) les résineux des canaux résinifères qui apparaissent sous l'aspect de sillons peu profonds, ex : l'épicéa
    b) les feuillus des rayons ayant la forme d'un fuseau :
    - très court, ex : le hêtre, le platane, l'orme,
    - très long, ex : le chêne.

     

    Extrait de l'ouvrage

    "Technologie. Menuiserie de bâtiment. Tome 1" de H. Eulacia, J. Heurtematte, J. Mercier,

    copyright Delagrave, 1976