Le Noyer commun n'est pas seulement une plante de
culture très ancienne. Ses origines
phylogénétiques sont également très
anciennes. Des espèces fossilisées vivaient même
pendant le Crétacé et le Tertiaire sur le territoire
actuel de l'Europe du Nord et ils ne furent évincés que
par les grands froids de l'ère Glaciaire. Les débuts de
la culture du Noyer se situent quelque part dans la région du
Caucase d'où elle est venue d'abord dans la
zoneméditerranéenne, puis vers le Nord des Alpes.
Déterminer aujourd'hui dans la nature les noyers autochtones
est presque chose impossible, bien qu'il puisse très .
vraisemblablement en pousser en Grèce, en Asie Mineure, en
Iran et en Afghanistan et même, selon certains
spécialistes, sur les bords de la Tisza en Hongrie.
Le Noyer commun est le seul parmi les noyers dont les feuilles
entières sont imparipennées. Les fleurs mâles,
avec trois pétales et de nombreuses étamines, forment
des chatons typiques. Les noix se forment à partir des fleurs
femelles qui vont par paire et sont sessiles. La noix est
entourée par son réceptacle pulpeux vert et amer ;Sa
coque dure est divisée en deux parties séparables. Le
corps de la noix est la graine qui forme deux matrices,
épaisses, lobées et huileuses. L'utilité de cet
arbre et de ses fruits est assez connue. On connaît la valeur
de son bois, mais on peut utiliser même ses feuilles qui
contiennent du folium juglandis entrant dans la composition de
certains médicaments. Cette substance provoque des
réactions astringentes. On l'utilise pour les maladies
gastriques et en dermatologie. Le Noyer était dans
l'Antiquité le symbole de la fécondité. Son nom
même nous vient de la Grèce antique, il dérive de
la forme des noix, comparée à la glande de Jupiter
(glans Jovis - Ju-glans).
Le Noyer est un arbre haut de 10 à 30 m, avec une cime soit
continue, soit fourchue. C'est une essence ligneuse d'une haute
valeur historique