Les Pommiers sont considérés comme les arbres fruitiers les plus anciens. C'est bien vrai, au moins en ce qui concerne l'Europe et la région du Caucase, comme en témoignent les restes végétaux trouvés dans les vestiges du Néolithique. On suppose que là, il ne s'agissait pas encore de l'espèce cultivée intentionnellement ni des espèces de Pommiers de l'Asie Centrale, introduites en Europe déjà à cette époque, mais bien d'une essence ligneuse forestière européenne, le Pommier sauvage (M. sylvestris). C'est seulement plus tard, au cours du deuxième millénaire avant notre ère, qu'apparaissent en Europe de meilleures formes de pommes, ce qui témoigne d'une sélection intentionnelle et, peut-être même, d'une influence des autres espèces, cette fois-ci introduites à dessein. Aujourd’hui ,il est bien difficile de déterminer la part des pommiers naturels dans la création des pommiers de culture. Comme chez beaucoup d'autres plantes cultivées, nous ne connaissons plus la forme « originale » et sauvage de ces plantes, cultivées depuis si longtemps. Le nombre des variétés de Pommiers cultivés aujourd'hui approche le chiffre de 10 000 qui ne s'entretiennent (quelques espèces déjà depuis plusieurs centaines d'années) que de manière végétative, par bouturage.
Ainsi est-il également malaisé de décider si le Pommier sauvage (M. sylvestris), trouvé dans les forêts décidues, est encore la plante d'origine ou s'il s'agit d'un arbre créé par la longue cohabitation de cette espèce avec les hommes. Le pommier rustique a des feuilles presque glabres ou peu tomenteuses sur la veine : il en va de même pour les pétioles et les calices des fleurs. Ses petites branches sont en général épineuses. Ses fruits sont grands d'environ 2cm, exceptionnellement un peu plus. Ils ont un goût rafraîchissant, mais amer.
C'est un arbre moyen, haut de 10à 15 m, à cime irrégulière. Il représentequ'ancêtre possible des variétés de culture.